Créer une partition FAT32
Parfois il peut être utile de créer une partition en FAT32, par exemple pour créer un espace d'échange de données entre Windows et Raspberry, ou pour recopier le contenu d'une carte microSD trop petite sur un support plus grand, une clef USB ou un disque externe. D'autant qu'avec les Raspberry PI 3B et ultérieurs il est possible de booter sur de tels supports. Voir article intitulé Utiliser un disque dur externe.
Création d'une nouvelle une partition FAT32
Comme pour les partitions Linux, la création d'une partition FAT32 se fait avec l'utilitaire cfdisk :
- Taper la commande n (New).
- Dans Partition Size indiquer la taille de la partition. Il est possible d'utiliser M pour Mega Octets ou G pour Giga Octets. Par exemple, pour créer une partition BOOT pour Raspbian sur un disque externe, la taille à indiquer est 256M (256 Mega Octets). Et pour une un espace d'échange entre le Raspberry et une ordinateur Windows, 32G (32 Giga octets) peut suffire. Il est possible de créer plusieurs partitions de types différents selon l’usage souhaité. Dans tous les cas, la somme des tailles des partitions ne peut excéder la taille su support utilisé.
- Choisir Primary.
- Par défaut, la partition créée est de type Linux. Taper la commande t (Type).
- Choisir c W95 FAT32 (LBA). On pourrait aussi choisir b W95 FAT32, la différence entre les deux est que le type b limite la taille à 2 Go alors que le type c permet une taille jusqu'à 2 To.
Toutes les modifications effectuées dans cfdisk sont sans effet tant que celles-ci n'ont pas été enregistrées. Il faut maintenant enregistrer toutes les modifications effectuées sur les partitions.
- Taper la commande w (Write). Taper yes pour confirmer.
- Taper la commande q (Quit) pour revenir au prompt de la console.
On peut revérifier les mémoires de masse connectées et les partitions créées avec la commande lsblk. Si la nouvelle partition a été créée sur le support /dev/sda, la nouvelle partition créée apparaît dans la liste sous ce support et porte le nom /dev/sdaX. X étant le numéro d'ordre de la partition créée, sa valeur peut varier en fonction du contenu du support.
Formatage d'une partition FAT 32
La partition nouvellement crée n’est pas utilisable dans l’état. Elle doit être formatée avec la commande mkfs.vfat. En fonction de la distribution Rasbian utilisée, il se peut que cette commande ne soit pas disponible. Elle fait partie du package dosfstools. Dans ce cas, il faudra installer ce package avec apt-get install
pi@raspi01:~ $sudo apt-get update
. . .
pi@raspi01:~ $sudo apt-get upgrade
. . .
pi@raspi01:~ $sudo apt-get install dosfstools
. . .
pi@raspi01:~ $sudo mkfs.vfat -F 32 /dev/sda3 -n echangeF32
. . .
pi@raspi01:~ $
. . .
pi@raspi01:~ $sudo apt-get upgrade
. . .
pi@raspi01:~ $sudo apt-get install dosfstools
. . .
pi@raspi01:~ $sudo mkfs.vfat -F 32 /dev/sda3 -n echangeF32
. . .
pi@raspi01:~ $
Dans l'exemple, nous avons considéré la création d'une partition d'échange de 32 Go entre le Raspberry et un PC Windows. Dans ce cas, le numéro d'ordre de la partition est 3 (la première partition étant la section BOOT de Rasbian et la seconde le système de fichier Linux de Rasbian). Son nom est donc /dev/sda3 et le nom du volume correspondant est echangeF32 (mais peut être remplacé par n'importe quel nom de volume au choix).
Dans le cas de la création d'une section BOOT pour Rasbian, la partition DOIT être la première (sa taille doit être de 256 Mo). Elle doit donc apparaître comme /dev/sda1 et son nom de volume DOIT être BOOT. Ce qui donnerait la commande suivante :
pi@raspi01:~ $sudo mkfs.vfat -F 32 /dev/sda1 -n BOOT
. . .
pi@raspi01:~ $
. . .
pi@raspi01:~ $
Montage de la nouvelle partition
Contrairement à Windows, la nouvelle partition créée n'est pas visible. Elle doit être montée auparavant avec la commande mount.
pi@raspi01:~ $ sudo mkdir /media/pi/echange
pi@raspi01:~ $ sudo chown -hR pi:pi /media/pi
pi@raspi01:~ $ sudo mount /dev/sda3 /media/pi/echange
pi@raspi01:~ $
pi@raspi01:~ $ sudo chown -hR pi:pi /media/pi
pi@raspi01:~ $ sudo mount /dev/sda3 /media/pi/echange
pi@raspi01:~ $
La première commande crée un répertoire /media/pi/echange. Ce répertoire doit être vide. C'est sur ce chemin que le contenu de la partition sera accessible dans le système de fichier.
La deuxième commande permet de donner les droit d'accès à la partition pour l'utilisateur pi sans avoir à utiliser la commande sudo.
Enfin la dernière commande monte la partition /dev/sda3 et l'associe au chemin /media/pi/echange dans le système de fichier de Rasbian.
Donner une persistance à la partition
La commande mount n'assure pas de persistance à la visibilité de la nouvelle partition dans le système de fichier de Rasbian. Après un redémarrage du Raspberry, il faudra remonter à nouveau la partition pour pouvoir l'utiliser. Pour que cette nouvelle partition soit toujours exploitable, il faut l'inscrire dans la table de montage. Cette table se trouve dans le fichier /etc/fstab. Il suffit de l'éditer avec nano pour y ajouter la ligne correspondante comme indiqué ci-dessous :
proc /proc proc defaults 0 0
/dev/sda1 /boot vfat defaults 0 2
/dev/sda2 / ext4 defaults,noatime 0 1
/dev/sda3 /media/pi/echange vfat defaults 0 0
# a swapfile is not a swap partition, no line here
# use dphys-swapfile swap[on|off] for that
/dev/sda1 /boot vfat defaults 0 2
/dev/sda2 / ext4 defaults,noatime 0 1
/dev/sda3 /media/pi/echange vfat defaults 0 0
# a swapfile is not a swap partition, no line here
# use dphys-swapfile swap[on|off] for that
Quelques explications sur le contenu du fichier /etc/fstab :
- La partition /dev/sda1 correspond à la section de boot de Raspbian.
- La partition /dev/sda2 correspond au système de fichier principal de Raspbian.
- La partition /dev/sda3 correspond à la nouvelle partition que l'on vient de créer en FAT 32.
- La première colonne doit comporter le nom de la partition. Ici, c'est /dev/sdaX. sda est le support indiquant que le Raspberry fonctionne avec un disque dur SSD externe. Le deuxième disque serait sdb. Le X correspond au numéro d'ordre de la partition sur le support.
- La deuxième colonne doit comporter le chemin de montage de la partition (mount point en anglais) dans le système de fichier de Raspbian.
- La troisième colonne doit indiquer le type de partition : ext3 ou ext4 pour une partition Linux, vfat pour une partition FAT 32.
- La quatrième colonne précise les options de montage. defaults correspond à une combinaison de options les plus utilisées.
- La quatrième colonne indique si la partition doit être sauvegardée automatiquement par l'utilitaire dump. Cet utilitaire n'étant pas installé ni configurés sous Rasbian, la valeur doit être 0 (ou 1 sinon).
- La cinquième colonne indique que la partition doit être vérifiée avec fsck au démarrage de l'ordinateur. 1 correspond à la partition servant de racine (root) de Raspbian. C'est le cas pour la partition /etc/sda2. 2 est utilisé pour toutes les autres partitions. Dans le cas d'une partition partagée entre le Rasberry et Windows, il est déconseillé de la faire vérifier par fsck, car cela pourrait bloquer le démarrage du Raspberry en cas de corruption. Dans ce cas on choisit la valeur 0.
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